Julie FRIOT
Street photo & (dé)confinement #6

Mimi & Momo ou l'apéro sauvage.
Plage des Sablettes, La Seyne-sur-Mer, France, 30 décembre 2020.
Les bars sont fermés jusqu'à nouvel ordre ? Qu'à cela ne tienne ! Regarde Mimi, ils ont laissé des piles de chaises par là-bas… Viens m'aider, attrape ça ! Et j'en descends une autre pour moi. Voilà. On ne nous enlèvera pas notre apéro vue mer au soleil couchant… On est pas bien là, Momo ? Manque juste la bière fraîche !
Je les ai vite repéré ces deux mamies rebelles, seules assises sur cette terrasse, habituellement bondée, aujourd'hui désertée.
Je marchais sur la plage de sable, juste en dessous du muret sur lequel l'une d'elle laissait reposer ses jambes, je les ai donc d'abord vues de face mais il fallait que je les contourne pour avoir la mer en arrière-plan et le ciel rosé de cette fin d'après-midi d'hiver.
J'ai donc remonté les escaliers situés quelques mètres plus loin pour rejoindre la promenade qui longe les terrasses.
En passant derrière elles, j'ai pris ma photo.
J'ai essayé d'intégrer la structure métallique de la pergola pour créer un cadre dans le cadre. La lumière du moment était belle et donnait de la valeur à la scène.
Toutefois, ma photo aurait pu être nettement meilleure si j'avais osé attendre un peu au risque de me faire repérer par les deux amies en pleine conversation.
En effet, celle que j'ai décidé d'appeler Momo (Monique), était en train de fumer une cigarette et j'aurais aimé que cela se voit, pour rajouter au côté un peu rebelle de ces deux mamies en plein apéro sauvage.
Mais c'est encore ma plus grosse difficulté en photo de rue, la peur que les gens me voient les photographier et soient mécontents.
En photo de rue, impossible d'aller demander la permission avant la prise de vue, le principe étant la spontanéité d'un cliché pris sur le vif, la capture d'un instant suspendu qui ne se reproduira plus.
Toutefois, rien n'empêche d'expliquer sa démarche après, voire de supprimer son cliché si les gens sont vraiment indisposés d'avoir été photographiés.
Mais je reste pour l'instant trop timide pour oser m'attarder et améliorer mes clichés en attendant le meilleur moment à saisir ou en me rapprochant encore plus de mes sujets quand c'est nécessaire.
La pratique me permettra de surmonter mes craintes, je l'espère.
Je profite de ce post pour vous souhaiter plein de beaux moments suspendus en 2021, qui se transformeront en souvenirs à garder précieusement.
Et j'espère pour nous tous que 2021 soit l'année du retour de la bamboche !